La petite lance, et plus tard la grande lance de joute, idéale pour frapper efficacement les fantassins ennemis, et particulièrement les fuyards, était l'arme avec laquelle la cavalerie ouvrait la bataille. La position de la lance en avant du cavalier ajoutait considérablement au caractère d'intimidation d'une armée en train de charger. L'élan du cheval était en bonne partie répercuté sur la cible au moment de l'impact, faisant du chevalier en pleine charge un projectile redoutable.
Les historiens ne s'accordent pas sur le rôle qu'a pu jouer l'étrier dans l'ascension du chevalier. L'étrier est apparu pour la première fois en Asie et a atteint l'Europe vers le VIIIème siècle. D'aucuns estiment que cette invention fut capitale dans l'ascension du chevalier car l'étrier permettait au cavalier de se cramponner à sa lance et de décharger toute la puissance du cheval en plein galop sur la cible. Si personne ne songe à remettre en cause cet argument, certains estiment que la selle haute mise au point par les Romains permettait au cavalier de l'époque de transmettre de la même manière la force du galop du cheval sur le point d'impact et ce sans utiliser l'étrier qui n'avait pas encore été inventé. La tapisserie de Bayeux, qui représente la conquête de l'Angleterre par Guillaume le conquérant en 1066, montre les chevaliers Normands, guerriers respectés, utilisant leur lance pour donner des coups un peu comme avec des épées, ou comme arme de jet et non pas en position fixe horizontale. Or, à cette époque, l'étrier était connu en Europe depuis au moins deux siècles. Pendant toute la fin du Moyen Âge, la charge de cavalerie avec des chevaliers tenant leur lance en position fixe horizontale en vint à symboliser le combat des chevaliers par excellence même si en réalité ce n'était pas toujours la meilleure tactique.
Lors de la première charge, les chevaliers perdaient souvent leur lance lorsque la charge ne se terminait pas en mêlée ouverte. Dans un cas comme dans l'autre, ils reprenaient une nouvelle arme, généralement leur épée. Une arme comme l'épée de cavalerie s'est transformée pour donner le sabre à la lame large et lourde qu'un cavalier debout sur ses étriers pouvait rabattre en lui conférant une force terrible sur la tête ou le torse de son ennemi. L'épée était l'arme la plus prisée du chevalier car il la portait sur lui de manière ostentatoire et elle pouvait porter des signes distinctifs. Il s'agissait de l'arme la plus courante pour le combat au corps à corps entre chevaliers. Une bonne épée coûtait un bon prix et était donc un symbole de propriété qui était une marque de distinction de la noblesse.
Les autres armes utilisées dans le combat au corps à corps étaient le marteau et la massue (tous deux issus du gourdin), la hache et le fléau d'armes. Le marteau et la massue étaient très prisés des hommes d'Eglise combattants et des moines guerriers qui tentaient de respecter la lettre de la Bible concernant le sang versé, évitant ainsi toute arme tranchante.
Les chevaliers ne pouvaient utiliser aucune arme de jet car il était considéré comme déshonorant de tuer son ennemi à distance à l'aide d'une flèche, d'une balle ou de tout autre projectile. Les chevaliers combattaient d'ailleurs des ennemis choisis, si possible du même rang qu'eux et tuaient de face ou laissaient la vie sauve.