Apéritif bigouden

Bonjour,

Il y a quelques années, mes amis bigouden m'ont fait découvrir "l'apéritif bigouden": c'est le même principe que le kir, mais, à la place du vin blanc sec (11 ou 12°), ils mettent du lambig (40 ou 45°) ...

Heureusement, la liqueur de cassis (16°) fait un peu chuter le degré d'alcool, mais l'apéritif bigouden fait quand même chuter le bonhomme ...

Effectivement, Fier Boucanier, lambig plus cassis, on l'appelle meli-cass !

Il faut parfois s'accrocher car le lambig (artisanal) tire ses 52 ° !

C'est d'autant plus traître que le cassis fait passer ça comme du petit lait.

Et puis, la première fois, les amis bigouden m'ont piégé: ils m'ont servi ce qui avait l'apparence d'un kir, sans me dire ce qu'il y avait dedans (le lambig dans une bouteille sans étiquette, si tu ne fais pas attention, ça a tout l'air de vin blanc).

Le meli-cass, ça casse !!!

Citation :

Le meli-cass, ça casse !!!

ET ça laisse des traces !!!

J'ai aussi de chaleureux souvenirs, tout en douceur avec le cassis ...
J'ai connu des lendemains plus agréables !

A l'origine, le mélange vin blanc + cassis s'appelait le "mêlé-cass".

C'est le chanoine Kir, qui fut entre autres choses maire de Dijon et député, qui a attaché son nom à cette boisson.

Sauf erreur, ce n'est qu'après qu'on a baptisé "mêlé-cass" le mélange de marc de Bourgogne et de cassis, puis le mélange de tout alcool avec du cassis. HIPSS

quelqu'un sait-il où trouver ce fameux lambig?
merci d'avance pour vos réponses

Les magasins "Champion" le vendent, il est à 40° pour la législation. Pour l'artisanal, il faut chercher dans la campagne !

Bonjour,

Le lambig, c'est l'alcool provenant de la distillation du cidre dans un alambic. D'où son nom, qui mélange "alambic" et le suffixe "ig" qui, sauf erreur, est la marque du diminutif en breton (Soizig, Alanic, etc.)

Moi, j'apprécie particulièrement celui de la distillerie des Menhirs à Plomelin (Finistère), qui est vieilli dans d'anciens fûts de cidre et qui y prend à la fois des arômes du bois et surtout ceux de la pomme. On le trouve dans les hypermarchés de la région.

Si vous avez l'occasion de passer par là, allez visiter la distillerie. L'accueil y est top, et ils vendent plein de bonnes choses qu'ils produisent comme du cidre du pommeau et du whisky de blé noir (baptisé ED DU, si je ne m'abuse) qui est très coté par les amateurs.

Le tout, à consommer avec modération, comme de bien entendu ...

Le lambig de super marché est bon mais ne vaut pas l'artisanal que les anciens produisent encore (il tire ses 52°)
A boire avec modération bien entendu.
Quoique !

Bonjour,

Lambig de super marché ?
Ce ne sont pas les super marchés qui les fabriquent. La distillerie des Menhirs de Plomelin dont je parle est artisanale, même si ses produits se vendent dans les super marchés.

Le patron de cette distillerie (il s'appelle Le Lay, si je ne m'abuse) a quitté un emploi dans une entreprise pour reprendre la minuscule affaire de son père quand celui-ci a décidé de prendre sa retraite. C'était un de ces tout petits artisans qui vivotaient surtout de la distillation pour les anciens qui avaient encore des "droits" comme ils disent, c'est à dire ceux qui pouvaient faire distiller une certaine quantité d'alcool sans payer les taxes dues aux douanes. Ça périclitait parce que ces "droits" ne sont plus transmissibles aux enfants et s'éteignent au décès de leur titulaire. Le Lay a quand même pris la suite et misé sur une autre clientèle. Il a développé, modernisé et agrandi l'entreprise (ça vaut le coup d'être vu ...), planté et fait replanter des pommiers par des cultivateirs du coin, produit pour lui-même, élargi la gamme des produits, innové, travaillé à obtenir une A.O.C.

Mais ça reste artisanal et de qualité (rassurez-vous, je n'ai pas d'actions dans l'entreprise).

Quand aux lambigs de particuliers (qu'ils font distiller par des artisans), j'en ai goûté d'imbuvables. Plus c'est fort, plus ça arrache la g..., plus ils trouvent ça bon. C'est tellement fort que ça tue tout goût, tout arôme. On boirait de l'alcool officinal, ça ferait la même chose. En général, ils le conservent dans des bouteilles de verre, parce que, dans les fûts en bois, il y a évaporation ("la part des anges"), qu'il s'en perd, et que le degré d'alcool diminue. Mais, de toute façon, ils le laissent rarement vieillir.

Mais oui, je suis d'accord avec tout ça !
Il n'empêche que Mr Le Lay ne peut vendre du lambig de plus de 40°, maintenant, dans l'artisanal, il faut connaître... c'est bien ce que je disais !

Budoc a écrit:

Mais oui, je suis d'accord avec tout ça !
Il n'empêche que Mr Le Lay ne peut vendre du lambig de plus de 40°, maintenant, dans l'artisanal, il faut connaître... c'est bien ce que je disais !

c'est pareil pour le calva, le kirsh et la mirabelle

Budoc a écrit:

Mais oui, je suis d'accord avec tout ça !
Il n'empêche que Mr Le Lay ne peut vendre du lambig de plus de 40°, maintenant, dans l'artisanal, il faut connaître... c'est bien ce que je disais !

Si, je crois que les artisans peuvent distiller à plus de 40°. D'ailleurs ce qu'ils distillent pour les particuliers titre généralement plus que ça. Je crois que pour ceux qui ont encore des "droits", c'est la règle des 1.000 qui s'applique: ils peuvent faire distiller en exonération de droits 20 litres à 50°, ou 25 litres à 40°, ou 22 litres à 45°, etc. Il faut que la quantité multipliée par le degré d'alcool ne dépasse pas 1.000. Et si un particulier sans "droits" veut faire distiller, il peut le faire, en payant les taxes, avec le degré d'alcool qu'il veut. Simplement, plus il demande un taux élevé, moins il a de produit, c'est automatique.

Si les distillateurs artisanaux ne vendent pas à plus de 40° ou 45°, cest que les habitudes ont changé et que la clientèle ne cherche plus à avaler du kerozène. Personnellement, je trouve que ce n'est pas plus mal. Un degré d'alcool élevé n'est pas un gage de qualité, alors qu'il provoque davantages des dégâts immédiats (accidents de santé, accidents de la route) et des dégâts à terme (alcoolisme, maladies cardio vasculaires, problèmes sociaux et familiaux).

Dans certains milieux, on pense être un mec, un vrai, si on arrive à ingurgiter des trucs qui déchirent, ou si on est bourré six jours sur sept. C'est là qu'ils placent leur virilité. Je plains leurs femmes ...

On peut dire ce qu'on veut, un lambig qui a vieilli en fût de chène pendant plusieurs années, s'il n'a pas un degré supérieur, il n'aura pas l'arôme ! Je connais les deux et je ne m'y trompe pas.
On n'est pas obligé d'en boire plusieurs ...

Budoc a écrit:

On peut dire ce qu'on veut, un lambig qui a vieilli en fût de chène pendant plusieurs années, s'il n'a pas un degré supérieur, il n'aura pas l'arôme ! Je connais les deux et je ne m'y trompe pas.
On n'est pas obligé d'en boire plusieurs ...

et en plus, ça prend une jolie teinte ambrée dans les futs de chène!