- lotusfleurie a écrit:
- Bonjour, quel est votre histoire? Pourquoi vous êtes vous passionné pour la Bretagne? Quel est votre parcours dans la découverte de ce pays?
Je suis Breton, ai eu une éducation française dans le Haut-Leon, tout en ayant très tôt conscience que des tas de ploucs essayaient d'oublier leur langue, leur culture. Les seuls purs bretonnants que nous connaissions au collège étaient des "treul", ouvriers agricoles sans instruction ou encore le gars qui s'occupait de balayer la cour et de nettoyer les toilettes. Bref, être Breton c'était être arriéré, à la limite être handicapé.
Pourtant le bretonnitude c'était aussi la fierté qu'on avait à chanter des cantiques (l'Anjelus et le "Da Feiz hon Tadoù koz") à la messe. Mais ça s'arrêtait là.
Comme beaucoup c'est en lisant "Comment peut-on être Breton", et surtout "Emgann Kergidu" que j'ai réellement ressenti mon identité, et l'évidente nécessité d'être contre-révolutionnaire.
Ainsi je me sens floué par la République, qui a fait de la Déclaration des Droits de l'Homme sa base constitutionnelle, alors qu'il ne faut pas oublier qu'elle a été élaborée à l'origine pour servir à une monarchie.
En effet, quand les lois ne sont pas bonnes et qu’il est impossible de les changer démocratiquement cela s’appelle l’oppression.
« Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l’homme. Ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté et la résistance à l’oppression. »
La liberté du droit à l'autodétermination n'a jamais été concédé par la république, sauf après des guerres et des massacres.
Pourtant, selon l’article V de la dite Déclaration « La Loi n’a le droit de défendre que les actions nuisibles à la Société. Tout ce qui n’est pas défendu par la Loi ne peut être empêché, et nul ne peut être contraint à faire ce qu’elle n’ordonne pas. ». Or la vraie liberté d’un peuple n’est-elle pas son droit à l’autodétermination, plutôt que sa soumission à la Loi qui le fera disparaître ?
Et d’ailleurs n’est-ce pas de la plus haute perversité de déclarer à la fois que la résistance à l’oppression est un « droit naturel et imprescriptible de l’homme », et que tout citoyen n’obéissant pas à l’instant à la loi « se rend coupable par la résistance ».
Le problème arrive quand la Loi est faite pour défendre l’Etat, et non plus les citoyens censés être les seuls à bénéficier de droits fondamentaux.