MEUR A RANNYEZH /DIFFERENTS BRETON.

Citation :

La disparition récente de ce dialecte est l'événement principal de l'histoire contemporaine du breton

L'événement principal de l'histoire contemporaine du breton est son effondrement général partout. Il n'y a pas qu'à Guérande que le breton a totalement disparu au cours du XXème siècle. Il y a aussi la presqu'île de Rhuys, la presqu'île de Quiberon, Belle-ïle, Batz, Bréhat, la région de Mûr de Bretagne etc... Combien y a-il encore de locuteurs en vannetais? En Pays d'Auray on rencontre d'anciens agriculteurs de 80 ans qui ne parlent pas un mot de breton et dont les parents parlaient breton.

le córór de noetaéy a écrit:

Citation :

La disparition récente de ce dialecte est l'événement principal de l'histoire contemporaine du breton

L'événement principal de l'histoire contemporaine du breton est son effondrement général partout. Il n'y a pas qu'à Guérande que le breton a totalement disparu au cours du XXème siècle. Il y a aussi la presqu'île de Rhuys, la presqu'île de Quiberon, Belle-ïle, Batz, Bréhat, la région de Mûr de Bretagne etc... Combien y a-il encore de locuteurs en vannetais? En Pays d'Auray on rencontre d'anciens agriculteurs de 80 ans qui ne parlent pas un mot de breton et dont les parents parlaient breton.

La grande différence est que ces régions ayant perdu le breton étaient limitrophes de zones encore bretonnantes.
Alors que batz a gardé le breton comme un "ïlot".
assez particulier pour le signaler....
en 1880, 2000 bretonnants à batz entourés de francophones , situation assez exceptionnelle non?
doint la plus proche zone devait etre aux alentours de muzillac je pense.

quoiqu'il en soit, je devie un peu le sujet et je me demande alors pourquoi tu défends aussi vaillamment le gallo , dialecte d'oil qui va disparaitre et pas le français, langue normalisée du ...gallo ?


(c'est la même philosophie que le breton unifié par rapport aux dialectes)

et autre question subsidiaire : mets tu autant de fougue dans la défense de ta langue maternelle (dialecte....'germanique')?

Est ce que le bouquin de Buron est sortit ?

Sinon je pense que pour le cas du guérandais, comme cela l'a été dit plus haut, cela va au dela, du débat "dialectal/unifié".
Car ce dialecte était parlé en Loire Atlantique, pays breton qui subit une propagande du force que les gens qui n'y habite pas ou qui n'en ont pas conscience ne peuvent même pas s'imaginer Une région où il n'y a pas un jour sans qu'un pseudo-spécialiste vienne dire qu'on à jamais parlé breton en 44, et décribiliser du même coup les écoles diwan.

Et là, il y a quelques mois, un certain Yves Mathelier à jeter un pavé dans la mare, et a rappelé que "on à parlé breton jusque dans les années 70 en Loire Atlantique, et que cette langue à été parlé dans presque 2/3 du département à des époques plus ou moins lointaines".

Plus qu'un dialecte c'est un symbole. Une bannière.
Nous avons suffisament d'éléments pour faire revivre ce petit dialecte.

Sinon le córór de noetaéy à raison sur le fait que la frontière loth, est ridicule, il y avait des ilot bretonnants à droite et des ilots gallaisant à gauche (sinon comment expliquer qu'il y à des toponymies comme "croisic, Trevela, Kerrado ou Carcouët etc... dans Nantes zone où l'on est sensé n'avoir jamais parlé breton ?)

C'est presque impossible de faire une carte des zones gallaisantes/bretonnantes,

Sinon pour "le guérandais est un dialecte vannetais", je pense que sa (re)découverte à bousculé le shéma traditionel (léonnard, trégorois, vannetais, cornouaillais),
Maintenant il y a deux "ensembles", deux groupes de langues bretonnes: le "nord armoricaiin" (Tregorois, cornouaillais, léonard...) et sud armoricain ( vannetais, nantais, et peute être d'autres dialectes aujourd'hui diparus)

Et nous allons de surprise en surprise avec la langue bretonne en pays nantais : on découvre le secteur "nord sur erdre", pui on découvre que malgré une toponymie bretonne très faible, le pays de Retz à été bretonnant, maintenant c'est le dialecte de Batz qui resurgit. enfin bref c'est passionant.
Et les surprises ne sont surment pas finies !

Je défends le gallo parce que le gallo n'est pas un dialecte du français, pas plus que le picard, le wallon ou l'auvergnat.
Le français est la langue romane de France, le gallo est la langue romane de la Bretagne. C'est là toute la différence.
Un léonard, un trégorrois ou un vannetais a conscience de parler breton quand il s'exprime dans sa langue. Il parle une variété de la langue bretonne.
Un gallo n'a pas le sentiment de parler français quand il s'exprime. Qu'il soit de Redon ou de Fougères, il parle gallo et fait la distinction entre gallo et français.
Il me paraît de plus très dangereux de dire que le gallo serait un dialecte du français. Cela voudrait dire que la Bretagne s'arrête sur une ligne Saint-Brieuc - Guérande et qu'à l'est, c'est la France puisqu'on y parle "français".
C'est pourquoi je défends une Bretagne billingue avec une langue britto-celtique : le breton et une langue britto-romane : le gallo.

Quant à ma langue maternelle, j'ai été pendant 25 ans président d'une association de défense du luxembourgeois en Pays Thionvillois, j'ai fait pendant 10 ans du collectage sur le vocabulaire et la grammaire dans les 175 localités de langue luxembourgeoise du Pays Thionvillois, j'ai enseigné pendant dix ans le luxembourgeois dans un lycée thionvillois et j'ai fait partie d'un groupe de musique traditionnelle chantant en luxembourgeois.

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Citation :

Un gallo n'a pas le sentiment de parler français quand il s'exprime. Qu'il soit de Redon ou de Fougères, il parle gallo et fait la distinction entre gallo et français.

Je ne suis pas d'accord avec sa, pour les gallaisants "traditionels" que je connais ils parlent un "patois", dailleurs ils ne savent pas ce qu'est le "gallo",
Quand je leurs explique que ce n'est pas un patois, car si le gallo était un patois du français et donc une déformation du français, il aurait fallu que l'on parle français avant le gallo hors ce n'est pas le cas.

Le gallo a une mauvaise réputation car dans les esprits c'est la langue qui à supplantée le breton, de plus il n'est pas typique à la bretagne.

Mais il fait quand même parti de notre patrimoine et nous devons le sauvegarder.

Il faut dire aussi que le gallo d'aujourd'hui n'a plus grand chose a voir avec le gallo y a 2 siècle, il s'est beaucoup francisé ! nombre de mots (souvent d'origine bretonne dailleurs) qui se trouvent dans des dictionnaires gallo anciens sont aujourd'hui incompréhensibles des gallaisants de la même région aujourd'hui.

La Loire Atlantique est doublement bretonne :
1) On y parlait breton jus'à une date très récente.
2) On y parle gallo, langue romane de Bretagne.

Je suis parfaitement d'accord avec la définition d'Anton Sklaer Kasteler de deux groupes de langue bretonne : d'un côté le KLT, d'un autre le vannetais auquel on peut donc rajouter le nantais.
D'ailleurs Fanch Morvannou parlait dans sa méthode "Assimil" d'un breton A et d'un breton B.
J'ai toujours pensé que l'on pourrait, à l'image de la Norvège où on trouve deux langues norvégienne (Bookmal et nynorsk) promouvoir l'idée de deux langues bretonne : KLT d'une part, vannetais d'autre part. Mais quand je parle de ça, l'intelligentia carhaisienne me tire dessus à boulets rouges.

Maintenant si la résurrection du dialecte nantais peut aider au retour de la Loire Atlantique en Bretagne, je suis à fond favorable. En tout cas je ne savais pas du tout que le guérandais se parlait encore jusque dans les années 70, j'étais convaincu et je ne suis pas le seul qu'il s'était éteint au début du XXème siècle. Comme quoi, il y a de l'information à faire passer pour faire bouger les choses.

on parle même du début des années 80.

Mais malgré sa, le collectage à été insignifiant.
Des grands noms comme la Villemarquée, qui ont habité dans des bourgs bretonnants de Loire Atlantique, n'ont jamais rien collectés de cette région.

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Oula c'est vrai qu'on a un peu dévié !

J'ai une question, est ce que les bretonnants de Saint malo, dinan ou autre étaient des gens du coin ou des gens venus de basse bretagne ?

Anton Sklaer Kasteler a écrit:

Oula c'est vrai qu'on a un peu dévié !

J'ai une question, est ce que les bretonnants de Saint malo, dinan ou autre étaient des gens du coin ou des gens venus de basse bretagne ?

anton, on remonte pour st malo au XIIIeme siecle, alors on a aucune trace , aucun temoignage.
dinan encore plus éloigné, il faut voir que cette zone des actuels cotes d'armor a perdu la langue trés trés tôt.

alors que batz c'etait hier ...(1960)

oui on parle de gens du coin, sinon ça ne veut rien dire cette datation !
si tu ne raisonnes pas en "gens du coin", st malo a toujours des bretonnants, rennes en a plein etc....

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Il y a eu cependant en pays gallo, des villes qui ont été surement bilingue pendant un moment. Et ces bourgs se situaient curieusement sur les anciennes voies romaines