Fier de leur breton

lu,

Ici ou là, on entend que les anciens eux memes ne veulent plus parler breton, qu'ils ont honte de parler breton, qu'ils ne souhaitent pas que le breton soit transmis.....

bref, après toutes les rencontres que j'ai fait avec des bretonnnants, c'est tout l'inverse que j'ai eu comme impression. Ils me demandent de revenir pour parler avec eux, ils souhaitent que le breton soit sauvegarder, ils sont désespérés de voir le breton mourir....

Sur plus d'une 20ène de personnes que j'ai vu, seul 1 personne m'a exprimé sont souhait de ne pas parler breton. Et encore il m'a dit :"tu sais, on a tellement était réprimé étant jeune, que ça me rapelle trop de mauvais souvenirs..."

peut etre que pour faire tes rencontres, on t'a indiqué " telle personne parle bien la bas" , que justement comme ils sont ouverts a causer aux jeunes on te les a conseillé ?


ma grand mère: " on a souffert pour apprendre le français maintenant on va pas retourner au breton "

je pense pas que ce soit cet esprit qui domine. si je savais bien parler et que j'allais la voir, surement qu'elle serait contente de causer ... ( quoique le breton d'aujourd'hui, ça l'énerverai un peu ! )

Moi je me rappelle pas avoir rencontré, par chez moi, des anciens qui refusaient de parler breton avec moi, ni qui disaient que c'était pas bien...

Citation :

( quoique le breton d'aujourd'hui, ça l'énerverai un peu ! )

si tu fais référence au breton "unifié" je pense pas qu'il faille l'appeler "le breton d'aujourd'hui", parce qu'aujourd'hui, la majorité des gens qui parlent breton sont encore des bretonnants de naissance... Et puis le breton unifié n'est pas toujours incompréhensible, tout dépend de la façon dont on le prononce et du vocabulaire qu'on utilise !

Citation :

Et puis le breton unifié n'est pas toujours incompréhensible, tout dépend de la façon dont on le prononce et du vocabulaire qu'on utilise !

Re wir eo !
On peut très bien parler un breton "unifié" correct, i.e. en se pliant aux règles de base, par exemple : accentuation KLT sur l'avant-dernière syllabe, liaisons adoucies ou durcies bien à propos, syntaxe bretonne et non calquée sur le français, mais sans être marqué par un dialecte en particulier. Si tous les néo-bretonnants pouvaient être dans ce cas... hélas, l'expérience nous apprend que c'est plutôt rare. Sous prétexte de ne pas vouloir enfermer les gens qui apprennent dans un parler trop local (ce qui se comprend dans des cours du soir ou des stages avec des personnes de diverses origines géographiques), on leur inculque une langue qui ne correspond pas à ce qui la caractérise (une musique et une façon de structurer).

Quevenois a écrit:

si tu fais référence au breton "unifié" je pense pas qu'il faille l'appeler "le breton d'aujourd'hui", parce qu'aujourd'hui, la majorité des gens qui parlent breton sont encore des bretonnants de naissance...

oui oui, je savais pas trop quel terme utiliser justement . enfin tu as compris ce que je voulais dire je pense :-)

le jour ou j'apprendrai, je pense que je donnerai une grande importance a l'accent. j'aime bien faire " l' imitateur ", et sans que ça soit démesuré... cet accent a bien une raison d'être là, comme dans les autres langues.

Citation :

" l' imitateur ", et sans que ça soit démesuré...

ben si tu parles comme les anciens ça sera pas démesuré

c'est vrai qu'ils ont une certaine fierté de parler breton, pourtant ils l'ont pas transmis et on se retrouve aujourd'hui avec 0% de transmission familliale et si aujourd'hui une pression à peut etre disparu, ils vont pas faire l'effort d'aller vers ceux qui apprenent. Il y a quand meme un problème quand beaucoup de gens regrette la disparition du breton et ne fais rien, c'est peut etre ça qu'aura permis la destruction du breton, une totale incapacité collective et individuelle.

C'est à eux de faire l'effort d'aller vers les apprenants ou l'inverse comme fait Mul ? Une grande partie du mouvement breton à délaissé (voire méprisé pour une partie) presque volontairement les gens ayant été socialisés dans leur enfance en breton.
Mais si les gens regrettent la disparition du breton c'est que ce dernier n'existe pas en tant que langue mais en tant qu'emblème identitaire comme n'importe quel autre signe (genre triskel, entrelacs, etc.). En tant qu'instrument de communication, il ne représente rien et rien n'est fait pour que socialement il le devienne. Donc je me verrais pas accuser les gens de pas l'apprendre, ils ont plus important à faire.

Sinon pour le gallo, on peut pas trop parler de fierté chez les locuteurs, mais on peut pas parler non plus de volonté de le voir disparaître ou de refuser de le parler ou d'utiliser des formules avec des gens intéressés.
A vrai dire vu que pour beaucoup de locuteurs, il n'existe pas en tant que système séparé du français... il n'a pas d'existence symbolique forte, alors qu'il peut y avoir une existence pratique inversement plus forte (ce qui permet une meilleure transmission que le breton).

les choses peuvent aller dans les 2 sens.
dans tout mon message je parle du sentiment que m'ont laissé des bretonnants de naissance qui regrettent la disparition du breton pas de la "société bretonne" des sondages

c'est normal en même temps que certains anciens dne veulent plus parler breton vu ce qu'ils ont subit dans leur jeunesse .... même si c'est dommage.

mais je doute que ce soit vraiment la majorité qui refuse de le parler.

mon grand oncle et mon grand père était fière de cette langue !

(bon je reprend un peu les arguments de tout le monde)