l'indépendance de la Bretagne dans l'histoire

[Modérateur : pour plus de clarté j'ai choisi de déplacer le message dans un nouveau sujet dans la catégorie "histoire".]


Bonjour,

Je lis actuellement un bouquin sur les ducs et duchesses de Bretagne (j'en suis à la fin du 12° siècle). Il est mentionné, au tout début du 12° siècle, un lien de vassalité au duché de Normandie imposé par Henri 1er Beauclerc (roi d'Angleterre) au duc breton Alain IV (en plus du mariage du fils de celui-ci, Conan, à la fille d'Henri 1er). Pour contrebalancer cette dépendance, ce même Conan apporte son soutien militaire à Louis VI (roi de France) en 1122, 1124 et 1126. Le bouquin ne le précise pas, mais n'est-ce pas au titre d'un autre lien de vassalité? Plus tard, vers le milieu de 12° siècle, le duché tombe sous la domination d'Henri II Plantagenêts, roi d'Angleterre, pour une durée de plus de 30 ans.
Pendant cette période, c'est donc une indépendance assez relative.

Le déplacement de cette réponse dans la rubrique histoire me paraît injustifiée: cette réponse est en adéquation avec le sondage des bretons sur l'indépendance de la Bretagne.

A cette époque, toute indépendance est relative. Un tas d'entités est l'objet de la concurrence entre rois d' Angleterre et rois de France. Les jeux d'alliances, de vassalités sont nombreux. Mais le Duché existe et visiblement sait jouer avec tout ça. Etait-il moins indépendant que la France d'aujourd'hui par rapport à Bruxelles ?

C'est une période complexe, où l'on applique les nouvelles lois de la chevalerie, et en même temps la réforme grégorienne. Nous assistons à une franche séparation entre le pouvoir laïc et la religion. Le pape n'est plus l'évêque de Rome, mais le commandeur des Chrétiens (catholiques). Il devient infaillible! (Gast!) C'est aussi la disparition des paroisses primitives, et encore le démentelement des grands fiefs. Guyomarc'h IV vicomte de Léon n'a pas accepté l'accord passé par Conan duc de Bretagne et Henri II Plantagenet. Il se fait aligner une fois à Commana et une autre à Cuburien en Taulé. Pour le punir, on lui enlève des terres, et de plus, des moines venus de "maez ar vro" vont créer des Plounevez ou autres sous des noms différents. Plou-enez disparait, une grande paroisse primitive, aujourd'hui, un village proche de Brennilis.
On peut en discuter longuement, mais quand on parle de décentralisation, n'oublions pas qu'à cette époque, nous dépendions de l'archevêché de Tours.
Et Jean Claude qui se pose la question de savoir si Rennes est encore en Bretagne!

A titre d'information, Pleyber Patrimoine a créé un DVD qui sera délivré à tout marcheur du tro mene are de jeudi prochain. On y développe l'histoire de Commana et surtout la foire qui s'y tient depuis au moins trois siècles.

Le fier boucanier a écrit:

Le déplacement de cette réponse dans la rubrique histoire me paraît injustifiée: cette réponse est en adéquation avec le sondage des bretons sur l'indépendance de la Bretagne.

Oui mais à mon sens ton commentaire assez pointu niveau histoire méritait d'ouvrir un sujet dans cette rubrique pour en discuter. Mieux vaut garder le sujet du sondage pour commenter le sondage, et lancer une discussion technique sur l'indépendance de la Bretagne au 12ème siècle dans la rubrique histoire. Ca me paraît plus judicieux.

Tableau assez similaire pour l'Ecosse, après de décès de la toute jeune reine Margaret, the Maid of Norway, (1286-1290).

Plusieurs prétendants à la succession. Finalement, ils demandent au roi d'Angleterre de trancher. Celui-ci désigne alors John Balliol. Quand celui ci est renversé, en 1296, c'est le roi d'Angleterre qui régente l'Ecosse, jusqu'à ce que Robert Ier le Bruce prenne le pouvoir royal.(1306-1329)

JC Even

Un détail pour Lucien, l'infaillibilité pontificale, c'est 1870.

et depuis 2013on a l'émérite infaillibilité!

Parler d'indépendance à l'époque des Plantagenêts est assez aléatoire. Qui est indépendant par rapport à qui ?

Ce n'est qu'une vaste histoire de famille, dans laquelle les peuples eux-mêmes n'ont que valeur négligeable et accessoire.

Arthur Ier lui-même, désigné successeur de Richard Coeur de Lion, avait été fiancé à Marie de France, fille de Philippe-Auguste.

JCE