La majeure partie de l'Europe était divisée en petits États gouvernés par des ducs ou des comtes qui étaient censés obéir au roi ou à l'empereur, mais qui, en réalité, faisaient à leur guise. Un de ces États était sous l'autorité du pape. Les États d'Europe étaient constamment en guerre et c'est dans ce monde belliqueux que se développa la chevalerie. L'époque des chevaliers a débuté vers l'an 900 et s'est terminée à la fin de la période que les historiens appellent le Moyen Âge, vers l'an 1500.
Au début, le chevalier (du mot cheval) n'était qu'un soldat de cavalerie. Un cheval de bataille et une armure coûtaient cependant très cher et le roi devait s'assurer que ses chevaliers retiraient un profit suffisant de leurs terres. Avec le temps, les chevaliers accomplirent des tâches d'ordre gouvernemental et légal. Les gens désiraient devenir chevaliers pour obtenir pouvoir et respectabilité. Plus tard, tous les nobles étaient faits chevaliers. Même les fils de rois devenaient chevaliers.
En France et en Espagne, tous les chevaliers, riches ou pauvres, étaient des nobles. Mais en Angleterre, le terme chevalier a évolué pour désigner aussi les membres de la classe sociale qui suit celle de la royauté et la noblesse. Aujourd'hui, c'est toujours un titre honorifique dans ce pays.
Un chevalier devait se montrer généreux, courtois, brave, délicat et audacieux. Le parfait chevalier, sur son cheval blanc, défendait les pauvres et volait à la rescousse des demoiselles en détresse. Cette façon d'être répondait à l'idéal chevaleresque : la courtoisie.
Mais de nombreux chevaliers ne faisaient pas honneur aux nobles idéaux de leur condition. Au début, ils étaient souvent ignorants et barbares. Lorsqu'ils envahissaient un pays ennemi, les soldats lançaient des bébés en l'air et les rattrapaient avec la pointe de leur lance. Bernard de Cahuzac, un chevalier français, fit couper les mains et les pieds de 150 moines et religieuses à la suite d'une querelle avec un abbé.