Au cours de la grande guerre, 131 soldats seront reconnus morts pour la patrie ou disparus pour une population de 3100 âmes. (3171 hab. en 1914)
Un nouveau cimetière a été créé en 1905, mais l'enclos paroissial existe encore. Quelques tombes y sont conservées.Seulement, son enceinte demande réparation, et surtout dans l'angle Nord Est, où le mur, d'une hauteur de 3.50 m subit la poussée des racines de grands cyprès.
C'est donc l'endroit choisi pour installer un monument à la mémoire des poilus. Il fait face à la place du marché et à une rue très passante. L'escalier ainsi créé, permet aussi d'accéder à l'enclos, mais surtout de lire aisément sur les quatre faces, les noms de nos soldats, les lieux et dates de leur mort.
Le monument est inauguré en novembre 1920, sans avoir provoqué de problèmes de la part des Bâtiments de France, du Clergé , ni de la population. Sa forme triomphale, et le granit d'Huelgoat font qu'il se marie avec l'ensemble déjà existant.
Avant la seconde guerre mondiale, pourtant, un mouvement de protestation de la part du conseil paroissial, demandant à la municipalité de déplacer le monument, et de le repositionner hors de l'enclos, n'aboutira pas.
L'épitaphe apposée au bas du monument est très probablement de Jean Marie PERROT, vicaire de Saint Thégonnec en 1919-1920, créateur du Bleun Brug, lui-même ancien combattant. Elle se traduit par:"Passant! apprends ici le nom des bretons qui sont morts pour le pays à la fleur de leur jeunesse. Leur sang sacré n'aura pas été versé en vain si un jour brille la bannière d'or de la liberté!"