un article de Michel treguer sur l'immersion linguistique

un article de michel treguer dans le "peuple breton" d'octobre (magazine UDB)

«L'immersion linguistique? Un fantasme », paraît-il...

On a récemment soutenu à l'univer­sité de Brest une thèse d'État intitulée « Le fantasme de l'immersion linguis­tique en breton ». Des attaques contre le système d'enseignement pratiqué par Diwan, il y en avait déjà eu, de la part d'universitaires jacobins ou de procureurs d'Internet. Mais cette fois le coup paraissait particu­lièrement redoutable, puisque son auteur, Josette Guéguen, avait été la première institutrice de l'école bi­lingue publique de Saint-Rivoal et surtout la première directrice de l'IUFM quimpérois pour enseignants de breton, Kelenn.
....la suite :

http://lepeuplebreton.over-blog.com/

Merci pour le lien. J'apprécie souvent le bon sens critique de M. Treguer.

Quant à Josette, on a l'impression qu'elle suit la voie de Françoise M. Cela me laisse perplexe de voir 2 enseignantes tourner leur veste et surtout de façon aussi hostile. Même s'il y a surement des raisons liées à leur personnalité (ou leur manque ), peut être faut-il étudier de façon plus approfondie les causes éventuelles du coté du mouvement de défense de la langue...Peut être y-a-t-'il, là aussi, une déception personnelle responsable d'un esprit de vengeance ?
Avec un peu de malchance elle va, elle aussi, nous infliger un livre soporifique...

Je pense que c'est du à l'écart entre leur enfance (entendu le breton populaire) et ce qu'elle trouve (militants décidés parlant une langue moderne)

elle ne retrouve pas "sa" bretagne, pour elle c'est artificiel, ces gens là ne pensent pas qu'une langue puisse etre differente de celles de leurs parents ou grand parents.

et ces personnes n'aiment pas le nationalisme breton , leurs ascendants étaient en fait des bretonnants tout à fait français. (sentiment envers la france)

enfin c'est mon explication , pour moi ce sont ces 2 facteurs, le 2eme créant la "rupture": critiquer la "REEEEpublique " non quand meme !

c'est tres probable que ce soit cette explication, je n'en voit pas d'autres en tout cas...

J'ai un peu cherché sur le Net concernant cette dame, mais je n'ai rien trouvé de saillant.

Par contre je me suis intéressé à la personnalité de son directeur de thèse. Il s'agit de Patrick Boumard, auteur de nombreux ouvrages sur la science éducative, l'autorité à l'école, etc..


Je cite ici un passage de l'article de M. Tréguer :

Citation :

J. Guéguen lève parfois le voile sur son désir profond, en lais­sant échapper que même la parité breton-français des écoles publiques et confessionnelles, Div Yezh et Di-hun, ne lui suffit pas ; il faut, à son avis, laisser les enfants choisir leur langue dans chaque circonstance... et leur répondre dans la même langue

A mon avis, elle adhère ici totalement à la pensée de son directeur de thèse. Celà correspond au changement préconisé par celui-ci : disparition du conseil de classe autoritaire, prise en compte de l'élève comme citoyen de la "sorte de république" qu'est en train de devenir l'éducation nationale, décisions après une forme de négociation avec l'élève, etc...

Que l'on adhère ou pas à ses théories, force est de constater qu'il s'agit d'une réflexion sur le caractère plutôt technique de l'éducation, un point de vue intérieur pur où cette éducation nationale ne peut absolument pas être remise en cause en tant que telle. Elle est au contraire élevée au rang de petite république. C'est le signe d'ailleurs de ce qui agace beaucoup de gens, l'image de Mamouth inamovible et incommandable, ayant sa propre personnalité politique et ses propres turiféraires, de l'éducation nationale. Dans ce système Diwan et Div Yezh n'ont donc pas leur place et ne peuvent servir que de cibles faire-valoir pour l'obtention d'une thèse qui n'intéresse que certains ayatollahs de l'éducation nationale.

Alors Josette est-elle influencée ou banalement intéressée par une reconnaissance de la part de ceux qu'elles estiment plus intéressants pour sa carrière personelle ? Il est vrai que tant que la Bretagne ne sera pas à même d'offrir ses propres diplômes, l'attrait de la carrière rassurante, en particulier dans la fonction publique, sera toujours une force jouant contre le mouvement breton.