"guen" ??

à la B.U de Rennes 2 je suis tombé sur un bouquin au sujet des pays vannetais et nantais.

l'auteur se posait la question du paradoxe de l'ouest du nantais avec le petit nombre de "plouefs" mais une langue bretonne très présente.

Il remarqua que les noms de lieux en "Guen" sont bien présent sur ce territoire: Guérande, Guenrouët, Guémené-Penafo, Guenouvry... et peut être le fruit d'une organisation spéciale pour ce territoire.

Hors quelques chapitres plus loins, s'appuyant sur le fait que le mot "gwen" a aussi le sens de "sacré", il se demande si ces endrois n'étaient pas des endroits sacrés par les païens (cf, la rivière Isac(r), ou Heric (autrefois Yhéric) qui refèrent aussi à quelques chose de "sacré"... Bref l'auteur se tate, et moi de même.

Bonsoir,

Guen est utilisé dans les deux sens, mais ce peut être aussi le nom antique Guen....donc, 3 explications possibles, au lieu de 2...

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Merci pour ces réponses encore riches en infos !! Je ne sais plus les références du bouquin, il faudrait que je retourne à la B.U.

Pour Guénouvry, on y trouve donc le prénom "Govrian"/"Gobrien" (qui signifit serieux). Gwenn/Govrian. haa sa fait plaisir de trouver l'origine de ce nom de lieux, j'ai tellement lut d'hypothèses farfelus à ce sujet !!

En nom en "guen" il y a peut être "Meguinel" aussi, assez à l'est (Sion) qui est daileurs situé sur une carrière de pierres blanches.

Pour revenir au paradoxe du pays Guérandais. je pense aussi que parfois on se le créer tout seul, dans le même bouquin, comme un peu partout sur le net, je vois des cartes de la Bretagne des origines s'arretant joyeusement à la Vilaine, parfois englobant juste un petit un bout de la presqu'ile
Par exemple sur le blog de Letavia (exellent dailleurs, allez donc y jeter un coup d'oeil :http://letavia.canalblog.com)

j'ai trouvé cette carte


La zone du Coidlenn, Brière... où la langue bretonne s'est maintenue bien plus longtemps que de l'autre côté de la vilaine, et que tout le nord est de la Bretagne, aussi organisé en frairies, où quelques "plous" malgrés tout éxistent, n'y est pas présente. Même si on a pas d'élément tres précis sur les frontière de l'époque ( à par le fameux Corbilo sur la Loire).

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La carte est en cours de réfection

A savoir que vers 500 on trouve des Bretons sur la Loire Moyenne (à Blois) et probablement à Nantes, mais il s'agit alors de militaires et pas de communautés civiles.

Difficile d'avoir des pistes quand au peuplement breton du pays guérandais. Je dirai au plus tard, à l'époque de Waroch (fin du VIe siècle) qui s'empare de Vannes et lance de fréquentes expéditions en pays nantais.

Oui c'est tres difficile de savoir les frontière a une époque aussi lointaine.

Je le répète souvent, mais je suis persouadé que les frairies pourraient beaucoup nous aider pour mieux comprendre le peuplement civil au tres haut moyen age, mais j'ai beau chercher je trouves tres peu d'info, et je n'ai jamais trouvé une carte ou une liste des frairies situés le plus à l'est de la Bretagne.

Reconstituer la bretagne des frairies permettrait du même coup de connaitre assez précisément les territoires sous tutelles bretonnes au haut moyen age ainsi que l'avancée maximum de la langue bretonne.

Ar Barzh a écrit:

Idem : le IXe siècle, ça fait un peu tard pour des païens. Tout ce beau monde était chrétien depuis belle lurette.

Ah oui! C'est pour cela qu'au Xème siècle, le clergé a fait abattre les menhirs de Monteneuf parce que les gens du coins y faisaient encore toujours des cérémonies qui n'avaient rien de chrétien.

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Exactement. Au VIe siècle déjà, Gildas si vindicatif contre ses compatriotes bretons insulaires ne mentionnent pas le paganisme. Il n'aurait pas manqué de le faire si il y avait eu lieu.

Agraes a écrit:

Exactement. Au VIe siècle déjà, Gildas si vindicatif contre ses compatriotes bretons insulaires ne mentionnent pas le paganisme. Il n'aurait pas manqué de le faire si il y avait eu lieu.

Bonsoir,

Sauf s'il n'était pas en contact avec eux...Abélard avait pourtant fait le contraire, si je ne m'abuse....

???

Argument supplémentaire : ce sont en grande partie les "saints" (terme qui à l'époque désignait tous les clercs) bretons, issus de l'aristocratie, qui organisent la migration aux VIe et VIIe siècles.


Enfin, l'archéologie met en évidence l'abandon des sanctuaires païens insulaires fin du IVe/début du Ve siècle.

Agraes a écrit:

Enfin, l'archéologie met en évidence l'abandon des sanctuaires païens insulaires fin du IVe/début du Ve siècle.

Bonjour,

Mais qu'en est-il pour les clairières et autres lieux naturels considérés comme sacrés?Les trouvailles archéologiques ne seraient pas forcément légion....

De la même manière, sur les routes anciennes, explique t'on seulement la disparité dans les nombre de croix par la densité de population ( le tiers des 708 recensées dans le Léon, le quart des 234 connues en Cornouaille)?