Tu aboies tes histoires aux sons d'un tambour vide
Aux cœurs de villages morts écrasés de torpeurs
Et les petites gens s'enfuient aux mots arides
Sous tes imprécations misérable recteur
Car tel sera ton lot grand chantre du chagrin
Une existence amère sans jamais de matins
Comme ces mouches vertes se cognant aux vitraux
D'immenses cathédrales où s'entassent tes maux
Tu nous abreuves pourtant d’epîtres imbéciles
Que nous serions coupables de ne pas écouter
Car tel sera ton lot grand chantre du chagrin
Une existence amère sans jamais de matins
Comme un Lautréamont maudissant a l'envi
Et ta verve éructant à l'ouie des imbéciles
En jetant l'anathème à nous qui sommes maudits
Jetant aux Tarpéiennes nos espoirs graciles
Car tel sera ton lot grand chantre du chagrin
Une existence amère sans jamais de matins
Engonces toi des misères et des espoirs déçus
Distribuant moult prébendes d'un geste patelin
Tandis que nous les gueux fauchés tristes fétus
Nous nous levons matin le cœur plein de chagrin
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