Pierre Guillemot fut un des plus remarquables chefs chouans. Né au hameau de Kerdrel, près de Bignan (Morbihan actuel), ce cultivateur père de quatre enfants vit son existence bouleversée par les évènements de la Révolution française.
Réticent à l'égard du nouveau pouvoir qui s'était mis en place à Paris, désapprouvant l'exécution du roi et les mesures prises contre l'Eglise, il passa à l'action quand débuta la chouannerie en mars 1793 (en même temps que l'insurrection vendéenne). A la tête de 500 hommes, il occupa Granchamp, y abattit l'arbre de la Liberté et s'empara de la caisse du receveur des impôts. Nommé responsable de la division de Bignan, il multiplia les coups de main dans la région, combattit les troupes de Hoche, puis celles de Brune et fut promu colonel de l'armée royaliste.
En 1800, il rejoignit Georges Cadoudal en Angleterre. Le projet de Cadoudal était d'enlever Bonaparte, alors Premier Consul, pour le livrer à l'Angleterre. Quand son plan fut au point, il revint à Paris, mais son complot fut découvert et il passa en jugement (1804). Pierre Guillemot tenta de le libérer, mais échoua. Il dut se cacher, mais fut dénoncé et arrêté. Transféré à Vannes, il y fut fusillé le 4 janvier 1805.