Que reste-il du Breton?

Aujourd'hui, en Basse-Bretagne, tout le monde sait le français. Cela n'a pas toujours été le cas : lorsqu'ils voyagent "par les champs et par les grèves" en 1847, Gustave Flaubert et Maxime du Camp se retrouvent à la Pointe du Raz "plus incompris, plus perdus que chez les Lapons ou les Algonquins", ne trouvant personne à qui parler qui sache le français. En 1902, au moment de l'interdiction du breton pour la prédication, 50% des Bas-Bretons sont toujours monolingues bretonnants. Vers 1950, ces derniers ne représentent plus que 7% de la population de la zone concernée. Si l'on continue de parler le breton en Basse-Bretagne, ceux qui le font savent aussi désormais le français et dès lors sont donc tous bilingues. Ce qui veut dire qu'à l'inverse, un grand nombre de personnes ne savent plus que le français et ignorent donc le breton. Dans ce contexte, combien sont réllement à même de s'exprimer en cette langue ?

Vers 1950, aux lendemains de la dernière guerre, le nombre total de bretonnants peut être estimé à 1 100 000 personnes, soit environ 75% de la population de la Basse-Bretagne. Depuis, en un demi-siècle, la diminution a été considérable : le premier sondage réalisé en 1990-91 par TMO faisait état en effet d'un taux de 21% de locuteurs parmi les personnes âgées de 15 ans et plus, ce qui représente le chiffre de 250 000 personnes capables de s'exprimer en breton, soit encore 17% de la population totale de la Basse-Bretagne.

Contrairement à toute attente, le nouveau sondage de 1997 fait apparaître une sorte de stabilisation du nombre de locuteurs : 20% des personnes interrogées ont en effet répondu qu'elles pouvaient s'exprimer en breton "très bien" ou "assez bien" (graphique). Ce pourcentage représente une population de 240 000 bretonnants (âgés de 15 ans et plus) en Basse-Bretagne. Il ne faut cependant pas se réjouir trop rapidement d'un tel bon résultat : si la population bretonnante n'a pas continué à régresser entre 1990 et 1997, c'est essentiellement - ainsi que nous le verrons - en raison de son vieillissement.

En contrepoint, il apparaît que près du quart (23%) des personnes interrogées ne peuvent pas s'exprimer en breton en dehors de quelques mots, et surtout que 57% ne le parlent pas du tout. Dans leur grande majorité - 80% - les Bas-Bretons sont donc désormais des monolingues francophones.

1% des jeunes bretons le parlent. taux maximum dans le trégor: 4% je crois. avec ca, la relève est assurée........

c'est vraiment dommage, mais paraît que dans quelques années, le breton va s'éteindre, comme de nombreuses autres langues, faute de pratiquants... moi j'aimerais beaucoup l'apprendre, mais rien par chez moi ne me le permet (je suis en région parisienne). Plus tard, quand j'irais m'installer en bretagne, j'espère bien trouver un moyen. Faut pas laisser s'éteindre ce qu'au XIXème s., les Parisien appelaient "langue des ploucs et des atardés" !

toute les langues réginals sont dénigrées, notement le Breton, le Gallo...

On peut apprendre même a Paris sur internet il y a beaucoup de site qui peuvent te le faire apprendre, il suffit d'avoir l'amour du pays et la motivation car c'est une langue difficile.

Il faut se battre comme on le fait déjà contre l'estinction de notre langue, c'est inadmisible.

le problème sur internet, c'est que c'est payant, et je ne préfère pas m'embarquer dans le paiement de cette manière. Se battre, ok, mais il faudrait qu'une majorité s'y mette, sinon ça risque de ne pas servir à grand chose... mais même si on n'est que quelques motivés, c'est quand même un début.

Beaucoup de gens veulent se battre mais n'ont pas le courage, et cela est bien dommage car nos enfants n'auront aucune connaissance de notre langue d'ici quelques 20ène d'années.

Concernant l'apprentissage sur internet du peut trouver des petits lexique de base et des cours gratuit je t'assue il y en a beaucoup.

Pendant longtemps, les Bretons et Bretonnes ont délaissé leur terre, le Breton est tombé en désuétude sous la préssion francaise, être Breton, voir pire, parler Breton, est une insulte à la République Une et Indivisible (dixit: association du même nom).
Heureusement, les Bretons sont des têtes de lards qui ne laisse passer aucune insulte à leur langue ou à eux-même, une écrasante majorité souhaite apprendre leur langue, mais des siècles de dépréssiation l'ont traînée dans la boue, aujourd'hui comme il y a 50 ans, parler de Bretagne et de langue Bretonne en classe est aussi mal percu que l'éducation sexuelle, du moins dans l'inconcient.
Je sais, nous somme des gens compliqué, bien que je ne fasse pas de généralitées, je parle des plus nombreux.

Gwenhadu

je trouve qu'aujourd'hui, la "rennaissance celtique", avec les festivals, etc.. sont une bonne revanche sur cette oppression qui a sévi pendant si longtemps. Même si pour certains ça fait un peu "folklo", c'est quand même une revendication de notre culture, que le gouvernement a essayé par tous les moyens d'amoindrir.

"Usage abusif du breton" : c'est par ce motif extraordinaire qu'Emile Combes, Président du Conseil, Ministre de l'Intérieur et des Cultes, prétend en 1902 interdire la prédication en langue bretonne dans les églises de Basse-Bretagne et obliger le clergé à enseigner le catéchisme en français aux enfants. La mesure est vexatoire, et le linguiste Albert Dauzat le reconnaîtra quarante-cinq ans plus tard en parlant d'un "acte fâcheux de violence".

Mais alors que l'exclusion du breton de l'école n'avait guère suscité de protestations, la décision de Combes provoque aussitôt un tollé et une avalanche de réactions, non seulement de la part de l'épiscopat et du clergé, mais également des élus - y compris de certains élus républicains - des instituteurs, des autorités locales, de la presse…

L'analyse de ce conflit éclaire d'un jour nouveau des données méconnues : au tout début du XXe siècle, le breton est la langue majoritaire en Basse-Bretagne. La moitié de la population ignore le français, et 75% ne s'expriment habituellement qu'en breton. De telles pratiques n'étaient sans doute pas conformes aux principes d'unification nationale proclamés par une IIIe République de plus en plus hostile aux langues régionales. Quand Emile Combes se demande si en Bretagne on n'est pas Breton avant d'être Français, les Bretons lui répondent simplement qu'ils veulent "être Français et parler breton".

Gwenhadu a écrit:

Pendant longtemps, les Bretons et Bretonnes ont délaissé leur terre, le Breton est tombé en désuétude sous la préssion francaise, être Breton, voir pire, parler Breton, est une insulte à la République Une et Indivisible (dixit: association du même nom).
Heureusement, les Bretons sont des têtes de lards qui ne laisse passer aucune insulte à leur langue ou à eux-même, une écrasante majorité souhaite apprendre leur langue, mais des siècles de dépréssiation l'ont traînée dans la boue, aujourd'hui comme il y a 50 ans, parler de Bretagne et de langue Bretonne en classe est aussi mal percu que l'éducation sexuelle, du moins dans l'inconcient.
Je sais, nous somme des gens compliqué, bien que je ne fasse pas de généralitées, je parle des plus nombreux.

Gwenhadu

heu Gwenhadu il ne faut pas non plus tomber dans l'excès inverse.
Une majorité écrasante des bretons se moque complètement de la langue. c'est triste mais c'est ainsi.
Mais, et c'est la l'important, si on offre a tous la possibilité d'instruire leurs enfants en bretons sans difficulté administratives, et autres, une partie non négligeable le fera.

Citation :

le problème sur internet, c'est que c'est payant

Pour apprendre sur internet, va voir sur le site Kervarker.org. c'est gratuit.[/code]

Oui mais ce que je dit c'est que tout s'est fait sous la pression des Francais tu a mal compris youenn.
¨Pour la langue Bretonne, j'ai deja entendu beaucoup de fois "apprend pas c'est une langue qui ressemble a l'allemand...", tout cela pour dire qu'a cause de beaucoup de racisme et bien beaucoup de jeune n'aprennent pas leur langue.

Pas du tout Youenn, des études ont été faites sur la volonté des Bretons d'apprendre leur langue, les resultats sont qu'entre 60 et 70% sont pour la promotion et la diffusion du Breton, autant sont favorable à un apprentissage du Breton, chose plus surprenante, quoi que logique a bien y reflechire, les personne favorable au Bretons sont, au moins aussi nombreux en Haute qu'en Basse Bretagne, dans certain cas, plus en Haute Bretagne.

Pour apprendre une langue, on commence souvent par les "gros mots".

Voici donc un florilège (best off en français), d'injures, insultes et colibets de La Roche derrien, en Trégor, zône bretonnante, jusqu'à la fin des années 1960.

J'atteste personnellement de leur authenticité.

http://marikavel.org/bretagne/la-roche-derrien/la-roche-derrien-rire.htm

JC Even 14

Tres instructif tout cela 14 14 14 14

c'est vrai que cela fait partie de notre langue et nous devons le savoir aussi.

Il me semble qu'un bouquin de Martial Ménard était sorti aux éditions An Here avec les meilleurs insultes bretonnes.

Un dictionnaire des insultes bretonnes !!! j'en ai toujours revé !!

C'est vrai c'est bien non pour dire a tout ces politiciens ce que l'ont pense d'eux, pas mal du tout! 12

lol oui !! en plus le vocabulaire des insultes bretonnes est bien plus "riche" que celui du français !! Par contre il manque le fameux "leue" dans cette liste pleine de poesie !

Il y en a bien assez pour leur faire comprendre ce que l'on pense de leur methode.

Oui !! je suis étoné du "Bern kaoc'h" qui peut désigner affectueusement un enfant !

Egalement du même auteur : "Alc'hwez bras ar Baradoz vihan", un ouvrage de référence sur l'érotisme et la grivoiserie en Bretagne. 14

N'oubliez pas que c'est en Trégor, à Prat, qu'a eu lieu la première compétition INTERNATIONALE d'injures en langue bretonne.

Les Trégorrois, ça a donc du savoir vivre qewyety

JCE ab

est ce qu'elle existe toujours cette competition?

ça doit valori le detour

Tient un petit livre que je te conseil si tu veut en savoir plus dans ce secteur!!!!

http://img226.echo.cx/img226/5616/97828684325069mo.gif

Pardon j'ai pas mit le titre ni l'auteur :

Petit dictionnaire des plus belles injures bretonnes
Martial Ménard, Harry Bott